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Les services face à la digitalisation et la concurrence internationale
Ces derniers jours, la restructuration du constructeur d’autobus Van Hool a dominé l’actualité, avec une perte de 1 100 emplois dans notre pays. Il s’agit d’une illustration d’une industrie sous pression en Belgique et en Europe, avec des coûts salariaux et énergétiques trop élevés par rapport au reste du monde.
Internationalisation et digitalisation des services depuis 2010
Si l’on prend un peu de distance, on constate cependant que depuis longtemps, ce n’est plus seulement l’industrie qui souffre des coûts salariaux élevés en Belgique, mais aussi le secteur des services, qui est bien plus grand. Dans les années 80 et 90, l’industrie belge a commencé à se délocaliser vers des pays avec des coûts salariaux inférieurs. Dans les années 2000, la construction a progressivement commencé à travailler avec de plus en plus de travailleurs d’Europe de l’Est. Et depuis les années 2010, nous constatons que le secteur des services est également en pleine internationalisation et digitalisation : les banques, les assurances, le commerce, la logistique… doivent de plus en plus concurrencer avec des acteurs étrangers, non seulement des plateformes d’e-commerce, mais aussi des centres de distribution pour l’alimentation et le non-alimentaire qui s’installent au-delà des frontières en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. Notre première priorité est donc d’avoir un terrain de jeu équitable avec les pays voisins.
Continuer à travailler à un climat commercial et d’e-commerce favorable
Aujourd’hui, l’e-commerce en Belgique a déjà atteint 15 % du chiffre d’affaires commercial total en Belgique. 1 commande en ligne sur 3 est traitée dans les pays voisins Les coûts salariaux belges élevés constituent de plus en plus un problème pour attirer les investissements étrangers dans le commerce. Surtout si nous constatons que le handicap des coûts salariaux pour le commerce et la logistique est d’environ 20 % contre 10 % pour l’ensemble du secteur privé et, grâce à toutes les mesures de soutien fiscal, moins de 10 % pour l’industrie. Par conséquent, le commerce alimentaire belge est également confronté à un problème de compétitivité (bénéfice net moyen de 0,9 %), ainsi que le commerce non alimentaire, comme les magasins de vêtements, les magasins d’électroménager, etc. Il en résulte plus d’emplois à l’étranger et plus d’automatisation.
C’est pourquoi, au cours de la prochaine législature, il faudra non seulement accorder de l’attention au net supplémentaire pour les gens, mais aussi rétablir la compétitivité du commerce belge. Cela peut notamment se traduire par une réduction ciblée des charges sur les salaires moyens jusqu’à 3 000 EUR bruts/mois. Nous y proposons une cotisation ONSS de 20 % au lieu de 25 %. En les concentrant sur les salaires moyens bas, le coût reste limité à 1,3 milliard d’euros. Une réduction supplémentaire des milliards de subventions pour les combustibles fossiles pourrait servir de financement.
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Klaas Soens
Policy Manager