Vision

Des ajustements cruciaux sont indispensables pour que le commerce maintienne son rôle essentiel.

1,29%

marge nette des supermarchés belges

70%

d’achats transfrontaliers

en plus

120%

croissance de l’e-commerce ces 7 dernières années

50%

des achats en ligne de vêtements viennent de l’étranger

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Dominique Michel

Dominique Michel

CEO Comeos

Le monde a changé

Au cours des 20 dernières années, le nombre de personnes seules a considérablement augmenté, passant de 39 % à 45 % des ménages. Cela a une influence sur le comportement d’achat. Nous observons ainsi une tendance à plusieurs courses par semaine. Nous constatons également une augmentation des achats en soirée et le dimanche, avec de plus en plus de travailleurs et de couples à deux revenus.

Le comportement d’achat des Belges a également radicalement changé.

De plus en plus de Belges font désormais leurs achats en ligne. Ce marché en ligne a connu une croissance de 120% en Belgique en sept ans. Le commerce devient de plus en plus international. Et pour de nombreuses ventes en ligne, les commandes sont traitées par des centres de distribution étrangers.

Ces dernières années, le commerce a été au centre des tempêtes : en plus de la révolution digitale, nous avons fait face à la crise du coronavirus et l’année dernière, nous avons connu la crise de l’énergie et de l’inflation.

Commerce alimentaire

 

Le commerce alimentaire est actuellement fortement touché par la crise énergétique et inflationniste, mais en même temps, il a un rôle à jouer pour maintenir les prix aussi bas que possible pour les clients. En 2022, à peine 40 % des hausses de prix des denrées alimentaires ont été répercutées au client final.

 

Les commerçants sont les pionniers des prix bas pour les clients, même lorsque la pression des autres maillons de la chaîne alimentaire (agriculteurs, industrie alimentaire) est grande pour augmenter les prix. Le commerce est un secteur par excellence qui démontre qu’une forte concurrence entraîne une baisse des prix.

Si nous corrigeons le chiffre d’affaires pour l’inflation, nous constatons une baisse constante du chiffre d’affaires dans le secteur, à l’exception des 2 années de coronavirus. Après le coronavirus, en 2022, le chiffre d’affaires était inférieur à celui de 2015. Et ce, contrairement à nos pays voisins où le chiffre d’affaires a évolué positivement. Aux Pays-Bas et en Allemagne, le chiffre d’affaires a augmenté de respectivement 4 % et 4,8 % au cours de la même période, tandis qu’en France, cette croissance atteignait même 19,7 %.

 

 

 

 

 

Cette baisse du chiffre d’affaires en Belgique est due à une concurrence accrue. Pas seulement de nouveaux acteurs dans le secteur des supermarchés (p. ex. magasins « on the go »), mais aussi des fournisseurs de boîtes-repas, par exemple. Ce marché en développement depuis quelques années a explosé pendant la crise du coronavirus et a triplé en un an. En outre, de plus en plus de fournisseurs en ligne étrangers se tournent vers la Belgique. Enfin, le commerce frontalier est reparti à la hausse après un recul pendant la période de coronavirus. Durant le premier trimestre de 2023, les achats frontaliers en France ont augmenté de près de 70 % par rapport à la même période un an plus tôt.

 

  

En raison de l’inflation énergétique et de l’inflation alimentaire particulièrement élevée, les consommateurs modifient leur comportement d’achat, ce qui a de nouveau un effet négatif sur le chiffre d’affaires dans le commerce alimentaire.

Tout cela a impacté en conséquence les marges de nos supermarchés. Après une légère hausse en 2020, les marges bénéficiaires nettes retombent à seulement 1,29 % en 2021. Et ce, parce que les supermarchés ne répercutent pas entièrement l’augmentation des coûts (location, énergie, marchandises, salaires, emballage, logistique) sur leurs clients.

Commerce non-alimentaire

 

Dans le secteur non alimentaire, nous observons une tendance similaire. À ce niveau aussi, il n’y a guère de croissance. 8,6% au cours des sept dernières années. Nous constatons à nouveau une augmentation de l’écart avec nos pays voisins. Au cours de la même période, l’Allemagne est parvenue à réaliser une croissance de 24 % ; aux Pays-Bas, le secteur non alimentaire a progressé de 29 % et la France y remporte à nouveau la palme avec une forte croissance de pas moins de 35 %.


Ici aussi, l’une des causes est l’augmentation de la concurrence en ligne. Pas seulement des détaillants et des plateformes à l’étranger. Les marques exercent également une pression concurrentielle supplémentaire en vendant de plus en plus souvent directement aux clients finaux.

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