Migration économique ciblée pour métiers en pénurie

DEFI

Les magasins et les établissements horeca doivent parfois fermer en raison d’un manque de personnel

Après le coronavirus, nous constatons que la pénurie sur le marché de l’emploi est revenue en force depuis 2022. Et ce, également pour les fonctions qui ne demandent pas toujours une formation ou une expérience préalable, comme dans l’horeca et le commerce. Cela devient peu à peu un très gros problème dans l’horeca. Nous constatons de plus en plus que des établissements horeca et des magasins doivent fermer certains jours faute de personnel. Nous organisons en quelque sorte nous-mêmes notre propre arrêt économique, ce qui ne peut vraiment pas être le but. Il y a constamment un taux de 7,2 % de postes vacants dans le secteur de l’horeca et 4,1 % dans le commerce, alors que ces chiffres sont beaucoup plus bas dans d’autres pays. Dans le même temps, on compte 272.000 demandeurs d’emploi (4 % de la population en âge de travailler) et pas moins de 1,6 million d’inactifs (24 %, c’est-à-dire les invalides, les étudiants, les retraités, les femmes et les hommes au foyer, les personnes bénéficiant d’un revenu d’intégration sociale…).

PROPOSITION

Activer les inactifs belges et autoriser la migration économique pour les métiers en pénurie

Une action est nécessaire d’urgence à différents niveaux :

  1. Net supplémentaire pour les bas et moyens salaires, garantissant une différence minimale entre le travail et le non-travail (p. ex. en plafonnant tous les avantages sociaux à tous les niveaux publics dans leur ensemble) et,
  2. Besoin d’une migration économique plus ciblée depuis l’Europe et des pays tiers pour pourvoir à tous nos postes en pénurie. Autrement dit, il faut abaisser les seuils de migration de la main-d’œuvre pour les professions en pénurie, de sorte que les étrangers viennent facilement dans notre pays pour y trouver un emploi (comme au Royaume-Uni à l’époque, avant le Brexit). Pour les permis uniques, des métiers en pénurie différents (p. ex. dans l’horeca uniquement « chef-cuisinier») s’appliquent, par exemple, que pour le VDAB… Il faut vraiment agir d’urgence. L’emploi crée de l’emploi. En même temps, nous devons veiller à ce que les familles accompagnant le travailleur suivent un parcours d’intégration et apprennent une langue nationale, afin qu’elles puissent également bien s’intégrer dans notre société.

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Lora Nivesse

Director Policy

Director Comeos Brussels & Wallonia

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